Lettre ouverte au Premier Secrétaire
et aux potentiels candidats à la présidentielle
Au bal des hypocrites, la diversité s’est invitée.
Pas besoin de testing pour constater
qu’elle s’est faite vidée. « le Parti socialiste ne reflète pas encore suffisamment la diversité de la société française. Il n’y a pas de mesure miracle pour y remédier. Des progrès importants ont été accomplis depuis le Congrès de Dijon, mais des obstacles restent à lever qui demandent une forte volonté politique. » Motion finale du congrès du Mans.
Des dizaines de fois chacune(e) votre tour puis ensemble dans le cadre de la synthèse du Mans, vous avez affirmé, asséné, martelé la nécessité de reconnaître que la société française du 21ème siècle n’était plus réduite à sa simple expression gauloise. La désignation des candidats aux législatives de 2007 devait acter la crédibilité de cette volonté.
En guise de hardiesse, vous pouvez admirer la culture intensive de nos faiblesses. Cumul des mandats, maintien des privilèges des oligarchies locales et de la gérontocratie, défense des intérêts particuliers, entretien des petits arrangements entre « amis ». Tout un panel de moyens mis en œuvre pour contrer l’émergence des candidats dits « issus de la diversité » et néanmoins socialistes n’en déplaise à certains.
Pour renouer avec nos électeurs en 2007, les mots d’ordre sont « Dire la vérité » et « rassembler ». Pour gagner en 2007, notre devoir est de renforcer notre parti. Commençons donc par nous dire la vérité entre socialistes.
Taire les turpitudes, les indignités et la lâcheté affaiblit. Et, s’amputer d’une partie de nos forces vives, n’aidera pas à rassembler la majorité des citoyens pour concrétiser nos ambitions.
Avec les socialistes, vous voulez changer la vie des françaises et des français. Mais il faut être exemplaire pour asseoir votre crédibilité.
Comment combattre, l’injustice sociale, les inégalités, les discriminations dans la société sans capacité d’imposer un semblant d’égalité au sein même du Parti ?
Comment réformer et mettre en œuvre de nouvelles politiques publiques sans céder au corporatisme quand seuls les intérêts claniques animent le fonctionnement de notre famille politique ?
Comment affirmer le « mieux vivre ensemble » sans partager l’ambition de la réussite ?
Camarades, vous ne mesurez pas le degré de prise de conscience de notre société. Nos concitoyens n’attendent pas de nous une politique d’affichage d’objectifs et de faciès. Ils espèrent de nous, une vision juste et moderne de la société dans laquelle chacune et chacun trouve sa place dans le respect des valeurs de
A trop vous éloigner du chemin de la sincérité et de l’égalité, vous prenez le risque de ne pas croiser la victoire tant escomptée.